jeudi 4 août 2011

Vous avez dit biodégradable ? (2e partie)


Pour juger correctement de l’impact environnemental d’un produit, il est bon de savoir, d’une part s’il est biodégradable et d’autre part à quelle vitesse il pourra disparaître du milieu naturel. Et cette vitesse dépend, bien sûr de la nature du produit, mais aussi, comme mentionné précédemment, de la nature du milieu. Ainsi, dans un milieu anaérobie, c'est-à-dire privé d’oxygène, la biodégradation se fera bien plus lentement. De plus, elle dégagera du méthane, l’un des principaux gaz à effet de serre.  Toutes ses contraintes font que si le phénomène de biodégradation se déclenche souvent spontanément, il est aussi souvent assez lent. Ainsi, l’Homme a-t-il découvert que le processus peut être encouragé et accéléré grâce à un apport de nutriments ou de bactéries spécialement sélectionnées. Pour s’attaquer au fioul ou au pétrole qui polluent nos mers, par exemple, il est ainsi utile d’associer deux genres de bactéries, le Rhodococcus et le Pseudomonas.
Lorsque l’on y regarde d’un peu plus près, on découvre que le phénomène de biodégradation consiste en une simplification progressive de la structure chimique des composants du produit visé. Les composés ainsi obtenus deviennent dès lors disponibles et participent notamment à la croissance de l’organisme responsable de la biodégradation. Mais attention, car un écosystème ne peut pas absorber une quantité infinie de produits. Il est donc important d’éviter l’accumulation de déchets en nombre excessif dans un même milieu. Car dans ce cas, aussi biodégradables que puissent être les déchets, ils risquent bien de faire long feu dans notre environnement.

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